
Pourquoi travailler en flux RVB est devenu essentiel en production graphique
Une réalité : la majorité des diffusions se font en RVB
Aujourd’hui, la grande majorité des contenus visuels produits par les marques sont destinés à une diffusion sur des supports digitaux : sites web, réseaux sociaux, écrans publicitaires, newsletters, applications mobiles, etc. Tous ces canaux utilisent nativement le mode colorimétrique RVB (Rouge, Vert, Bleu), car c’est celui des écrans. Pourtant, certaines équipes continuent de travailler dès le départ en mode CMJN, sous prétexte que certains supports finaux seront imprimés. Cela génère une série de conversions inutiles entre les deux espaces colorimétriques, avec à la clé une perte de fidélité dans le rendu des couleurs. Adopter un flux de travail en RVB dès la conception permet d’éviter cette dégradation, et de garantir une cohérence colorimétrique optimale sur l’ensemble des supports.
En conservant les fichiers sources en RVB, on réduit également le nombre de versions d’un même visuel à gérer. Au lieu de créer une version print CMJN, une version web RVB, puis une déclinaison social media, on part d’un master unique en RVB, que l’on adapte selon les besoins de diffusion. Cela simplifie grandement la gestion des fichiers, et fluidifie la collaboration entre les équipes créatives, techniques et marketing. Le RVB devient ainsi un standard centralisateur, bien plus adapté aux exigences actuelles du multicanal.
Des couleurs plus riches, plus vibrantes
L’un des avantages majeurs du flux RVB est la richesse colorimétrique qu’il offre. Contrairement au CMJN, limité à la reproduction de pigments pour l’impression, le RVB permet d’exploiter toute la gamme des couleurs affichables sur écran, y compris les teintes les plus lumineuses ou les dégradés très fins. Cela se traduit visuellement par des visuels plus percutants, plus vibrants, avec une meilleure lisibilité des détails dans les ombres et les lumières. Ces nuances peuvent totalement disparaître lors d’une conversion en CMJN, surtout sur des supports économiques ou peu calibrés.
Dans une logique de qualité, il est donc pertinent de conserver cette richesse jusqu’au plus tard possible dans la chaîne de production. Le fichier maître RVB devient une réserve de qualité, que l’on décline ensuite vers le print sans avoir compromis les atouts graphiques. Pour les marques qui investissent beaucoup dans leur identité visuelle, c’est un moyen de garantir que chaque support reflète fidèlement leur image, qu’il soit imprimé ou diffusé sur un écran.
Un gain de temps et de souplesse en production
En plus des avantages en termes de rendu, le flux RVB offre une véritable agilité en production. En centralisant les créations dans un seul et même espace colorimétrique, il devient plus simple de créer, de modifier, de décliner et de valider les contenus. Les allers-retours avec les clients sont réduits, car les fichiers s’affichent tels qu’ils sont censés être vus sur leurs écrans. Plus besoin d’expliquer pourquoi une couleur paraît terne ou une photo semble plate : ce que le client voit est fidèle à la création originale.
Cela permet également de mettre en place des workflows beaucoup plus efficaces, en phase avec les outils collaboratifs actuels (Figma, Adobe XD, Photoshop, etc.). Ces plateformes privilégient le RVB pour des raisons techniques et de compatibilité. En structurant son flux autour de cette logique, on gagne du temps, on réduit les erreurs, et on limite les frictions entre les équipes design, marketing, développement et production. Le flux RVB s’intègre donc parfaitement dans une approche prémédia moderne, pensée pour la réutilisabilité et la modularité des contenus.
L’impression n’est pas oubliée
Beaucoup pensent encore qu’un fichier RVB est incompatible avec l’impression professionnelle. C’est une idée reçue. Aujourd’hui, les outils de production graphique (Photoshop, Illustrator, InDesign, mais aussi les moteurs RIP utilisés chez les imprimeurs) permettent de convertir très précisément un visuel RVB en CMJN, à condition de le faire au bon moment, avec les bons profils ICC. Cela permet d’anticiper le comportement de l’encre selon le papier, la machine d’impression, et même les finitions choisies. Résultat : moins de surprises et plus de contrôle.
Travailler en RVB, c’est aussi repousser au maximum cette conversion CMJN, pour la réserver à l’export final, une fois que tous les supports digitaux ont été produits. Cette logique de travail évite les allers-retours de conversions qui altèrent la qualité, et permet aux graphistes comme aux imprimeurs de garder toutes les options ouvertes jusqu’au dernier moment. En somme, le RVB ne remplace pas le CMJN, il le précède dans un flux intelligent et maîtrisé.
En bref : le flux RVB, c’est mieux pour tout le monde
Travailler en flux RVB, ce n’est pas une mode, c’est une réponse logique et efficace aux nouveaux enjeux de la communication visuelle. Cela permet de produire plus vite, plus simplement, avec plus de qualité, tout en répondant à la fois aux contraintes du digital et aux standards de l’impression. C’est une stratégie gagnante pour les agences, les studios de production, les marques, et les imprimeurs. Dans un contexte où les campagnes doivent être pensées pour tous les canaux simultanément, le flux RVB s’impose comme un nouveau standard de cohérence.
C’est également un choix économique. Moins de fichiers à gérer, moins de versions à corriger, moins d’erreurs de couleur ou d’incompréhensions client : tout cela réduit les coûts et augmente la satisfaction. Et surtout, cela garantit que chaque point de contact visuel de la marque est conforme à l’image souhaitée, quel que soit le support.
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